Thème : Dark romance, mafia, sévices corporels, new adult, tatouage
Date de sortie : 24 janvier 2018
Auteur :
Tillie Cole est originaire du nord de l’Angleterre, où elle a grandi dans une ferme, entourée des animaux recueillis par sa famille. Titulaire d’un diplôme en sciences des religions, elle a parcouru le monde en compagnie de son mari rugbyman et enseigné les sciences sociales avant de s’installer à Austin au Texas. Elle a écrit de nombreux romans dans des genres très différents, pour les adultes et les jeunes adultes, rencontrant chaque fois un succès retentissant
Synopsis : La rencontre de Roméo et Juliette et du Parrain.
Constamment drogué par son maître, 221 tue avec une efficacité redoutable. Il est l’atout majeur qui permet de faire fructifier les affaires du parrain de la mafia géorgienne de New York. Jusqu’au jour où il est capturé par le clan adverse. Captif, il rencontre Talia Tolstaia, la fille d’un parrain russe. D’abord attendrie par ce colosse puis fascinée, elle décèle en lui bien plus qu’une machine à tuer et se donne pour mission de le faire s’ouvrir à la vie et à ses plaisirs… Mais la famille de la jeune femme la laissera-t-elle convoler avec leur ennemi de toujours ?
Avis : Comme à chaque livre de Tillie Cole je suis méga subjuguée et séduite. Ce livre est une véritable pépite. Peut importe le style et son histoire, chaque roman est génialissime et me touche profondément.
On retrouve la Bravta de New York et ses personnages : Luka, Kisa, Talia et leurs parents. Luka a du mal à s’habituer à sa nouvelle vie et à sa fonction de Knyaz et de futur Pakhan. Ruine vit en lui comme une seconde personnalité qu’il garde en cage et qui l’étouffe, il a besoin de laisser cette partie de lui s’exprimer au risque d’exploser et surtout il a besoin de venger 362, son frère du goulag, comme il lui a promis. Il reprend les entraînements d’abord dans le dos de Kisa et du reste de la famille mais tout le monde découvre ce qu’il fait. Ils ont tous du mal a le comprendre et la tradition veut que le Knyaz ne se batte pas, mais Kisa va le soutenir et l’aider au mieux dans sa vengeance en prenant son parti. Elle seule peut le calmer et le recentrer quand il perd la raison. Après avoir découvert la vraie nature de 362 et qu’un autre homme 221 est retenu sous l’effet de la drogue par leur ennemi Jakhua, il va prendre la décision de le libérer et d’essayer de le sevrer contre l’avis de toute sa famille car cet homme est un Kostava, leur ennemi juré. Mais peut importe la haine qui subsiste entre les deux familles, Luka s’en fiche éperdument et veut le sauver. Pour cela, il va se battre et l’emmener dans leur maison secondaire aux Hamptons où le sous sol est équipé pour retenir un homme prisonnier. Talia, ayant voulu prendre du recul par rapport à toute la violence du business familiale, s’est autorisé des vacances dans cette même demeure. Si au début elle va être en colère et déçue de son frère, Luka, en le voyant amener un Kostava chez eux, elle va changer d’avis au fur et à mesure en observant 221 sur le système de sécurité. 221 lui est un tueur programmé par une drogue qu’on lui injecte depuis l’âge de 8ans il en a 29 au moment du récit. Il écoute au doigt et à l’œil son maître Jakhua. Cette drogue le rend docile et totalement obéissant à une personne en plus de le doper en testostérone et autres hormones pour une carrure impressionnante et musclée. D’autres substances présentes le rend haineux, agressif avec l’obsession de tuer.
Va-t-il survivre au sevrage ? S’il survit, comment va-t-il s’adapter après une si longue captivité ? Comment Talia va réussir à l’approcher ? Et que leur réserve l’avenir ? A vous de le découvrir.
Talia est une belle jeune femme Russe mais qui se sent seule. Elle rêve de rencontrer l’amour véritable comme celui qui unit Kisa et Luka. Elle ne supporte plus d’être étouffée par les bykis et son père Ivan Tolstoi numéro 2 de la Bravta. Elle est d’ailleurs très rebelle et ne respecte pas les règles ce qui la met plus d’une fois en danger. Elle dirige le côté partenariats du donjon et le recrutement des nouveaux combattants mais depuis chez elle. Elle n’aime pas la violence du donjon. On la découvre bien triste au début du roman et on la verra s’épanouir au fil de l’histoire pour devenir une femme pétillante.
221 est un tueur assoiffé de sang et de mort. Il ne vit que pour un seul but tuer, klavs dans sa langue. Il est le dzaghii de son maître Jakhua autrement dit son chien. Ce que le maître ordonne il exécute directement. La drogue l’empêche de réfléchir par lui-même et l’oblige à obéir. Elle le prive également de son passé en lui faisant oublier qui il était et la famille qu’il possédait. Il est totalement amnésique. Mais cet homme va vous toucher au plus profond et vous tirera bon nombre de larmes.
Luka tient une part importante dans cette histoire. Comme dit plus haut il se bat entre ses deux personnalités pour ne pas décevoir sa famille et essayer de suivre les codes de la Bravta et obtenir la fierté de ses proches. Mais on dit bien chasser le naturel, il revient au galop et c’est ce qui va se passer. Il va laisser s’exprimer Ruine pour sauver 221 et se sauver lui-même en trouvant enfin un équilibre entre Luka et Ruine. Kisa l’aidera grandement dans cette démarche.
On retrouve bien la plume de l’auteure toujours prenante, fluide et intense. Dès les premières lignes elle nous transporte dans cet univers dark de la mafia Russe et Géorgienne et le voyage en vaut le coup. On comprends rapidement où elle veut nous emmener mais la manière dont elle le fait me surprend à chaque fois. Certains événements m’ont surprise, d’autres moins mais c’est toujours un régal de lire un roman de Tillie Cole. La narration est à trois voix : Luka, Talia et 221. Ce choix est très judicieux car les passages de Luka apportent une meilleure compréhension de l’histoire et permettent de mettre en place toute l’intrigue. Perso j’ai adoré retrouver notre premier petit couple et d’être à nouveau dans la tête de Luka alias Ruine.
L’histoire en soit et les mots de l’auteure m’ont particulièrement bouleversé et ému. Ce livre est sublime. Les émotions sont nombreuses et fortes. Il y a à chaque fois une grande intensité dans ces romans et celui-ci n’y échappe pas. J’ai pleuré à plusieurs reprises pas que de tristesse ni de peine mais aussi pour la beauté de ce que vivent les personnages. Chaque découverte de 221 est touchante et son passé est tellement triste que l’on ressent toute sa souffrance. La notion de sentiments interdits ajoute une tension supplémentaire à l’intrigue et les scènes de sexe sont très chaudes et intenses, la température monte en flèche.
Ce roman m’a littéralement catapulté en orbite. La tornade émotionnelle de cette dark m’a emporté avec elle et j’ai eu du mal à les quitter en tournant la dernière page de cette magnifique romance. J’aime la dark et je l’aime encore plus à travers les mots de Tillie Cole. Par contre âme sensible s’abstenir, certains passages sont très violents et les sévices sont bien retranscrits. La fin de ce livre promet un tome 3 des plus intriguant mais si je m’en doutais je m’en régale d’avance.
Avis :
Dès les premiers mots, nous savons… Nous savons que cette histoire va faire mal…
Écrite 3 voix nous sommes tour à tour dans les pensées de Zaal, Talia et Luka .
221(Zaal) est un esclave… Un tueur…traité comme un dzaghii : un chien, dressé à tuer depuis ses 8 ans. Sous l’emprise d’une drogue qui l’asservit il est Brutal, bestial et tuer est viscéral.
Brooklyn, New-york.
Luka Tolstoï est le knyaz de la Bratva, le prince de la mafia russe, seul héritier de l’empire et marié à Kisa la fille du Pakkhan. Le donjon, une arène de combat très lucrative pour la Bratva est un enfer le renvoyant à ses propres massacres. Notamment celui de son meilleur ami 362. L’action se déroule 6 mois après le premier tome. C’est ancien combattant nommé 818, Ruine, formé au goulag Georgien suite à un plan machiavélique de son ami d’enfance Alik Durov. Luka est hanté par ses démons et veut à tout prix honorer la promesse faite à 362… Le venger de ceux qui l’ont envoyé au goulag. Il faut qu’il trouve le responsable qui n’est autre que le chef du clan des Georgiens, Levan Jakhua, celui même menace les affaires des Volkov avec sa drogue.
Et pour tenir la promesse qu’il a fait à son ami, Luka a besoin de se retrouver lui… Faire parler ce qui bouillonne en lui, ce qu’on lui a appris à être… Et même si cela déplait…
Talia Tolstoïa est recruteuse de sponsors et effectue les recherches afin de trouver de nouveaux combattant pour le Donjon. Kisa est sa meilleure amie, plus proche d’une sœur que d’une amie même. Elle étouffe au sein de ce clan qu’est la Bratva. Comme si elle était prisonnière, (physiquement et émotionnellement) et décide de prendre des vacances afin de se ressourcer loin de tout ça. Elle part donc passer quelques jours au calme dans la maison de famille dans les Hampton (seule destination que son père a bien voulu lui accorder). Mais à peine est-elle installée que Luka et Kisa débarque avec un prisonnier.
221… Zaal. Elle est de suite intriguée par ce colosse à la carrure impressionnante. Mais c’est un Kostava… Entre colère, amertume et attirance c’est tout le self-control de Talia qui va être mis à rude épreuve. Mais Talia est d’une force de caractère incroyable, n’hésitant pas à se dresser à l’encontre de ses Byki pour aller au bout de ses idées. Farouche et déterminée ce petit bout de femme a un tempérament de feu et se donnera sans compter pour sauver l’âme de ce guerrier.
« Tu es… pour moi. Et je suis…pour toi ! »
L’auteur nous captive dès le premier contact entre Talia et Zaal. Les mots semblent trop moindres pour expliquer ce qu’elle nous fait ressentir lors de cette première scène en huis clos. Une scène d’une tendresse déroutante. C’est juste un moment empreint d’une charge émotionnelle très intense. D’une beauté à couper le souffle… Au fur et à mesure que nous lisons nous pouvons presque entendre les souffles des héros s’entrecouper. C’est la rencontre de la belle et de la bête…
Et je dois reconnaitre qu’à cet instant, Zaal a capturé mon cœur. La détresse de ce personnage si imposant et puissant, ampli de bestialité m’a bouleversé. A travers des regards débordants de tristesse on palpe toute l’horreur dans laquelle se débat 221. Ce tout premier contact est magnifiquement bien écrit.
» Il est parfait… et brutalement imparfait à la fois. »
Alors effectivement ce roman est dur, brutal, et même dérangeant par les sujets traités qui sont effroyables : esclavage, torture, drogue, mort, violence, amnésie… et j’en passe. Mais au delà de tout ça il y a la tendresse, la patience, la confiance, le courage… Ici l’ombre et la lumière se côtoient et s’apprivoisent. C’est trouver son âme sœur au milieu des ténèbres. C’est aussi une histoire d’obsession, de passion… La fusion entre deux êtres qui se raccroche l’un à l’autre. Là où l’un doit tout réapprendre de la vie, l’autre met la sienne entre ses mains.
Une alliance interdite mais irrépressible.
Un Roméo et Juliette à la sauce Russe.
Une histoire d’amour déchirante et passionnelle.
C’est puissant, intense et captivant.
Chacun des héros est doté d’une force de caractère incroyable. La construction de l’histoire est parfaite on retrouve cette ambiance si particulière au sein de la Bratva. Mais on découvre aussi des souvenirs émergents et qui serre le cœur avec force. La nostalgie d’un temps qui s’estompe mais qui reste présent quelque part dans les limbes des souvenirs.
Et c’est toute la magie de la plume de Tillie Cole. Elle nous embarque une fois de plus dans les tréfonds de la mafia Russe et nous hypnotise avec des personnages hauts en couleurs, des personnages qui n’ont que pour maitre mots : Force, honneur, courage, fierté et dévotion.
Une fois de plus j’ai adoré ma lecture et il me tarde de lire le tome 3 intitulé : Ravage.