Merci à Marion Marin Dubuard des éditions Hugo New Romance pour ce service presse.
Thème : Relation Amoureuse – Différences sociales – Vie de quartier – New romance
Date de sortie : 13 février 2020
Auteure :
Adèle Ninay a grandi en banlieue parisienne. Elle en a gardé un goût prononcé pour la culture urbaine, en particulier pour le graff et le rap. Passionnée de musique, elle a fait partie pendant plusieurs années d’un groupe en tant qu’auteur-compositeur-interprète. Elle a connu les enregistrements en studio, les concerts, les tournées, avant de retourner définitivement dans le monde du travail. Elle est aujourd’hui monteuse et sort son premier roman : Pas nés sous la même étoile.
Synopsis :
Mike et Camille n’avaient aucune raison de se plaire. Sa vie à lui c’est le rap avant tout et les potes du quartier. Son monde à elle est fait de danse, de littérature, d’une vie confortable dans le centre de Paris. Il a découvert la violence et la rébellion depuis déjà de nombreuses années, elle est délicate et solaire. Il l’insupporte dans son rôle de macho à deux balles, elle l’agace avec ses airs de princesse.
Pourtant leur rencontre doit avoir lieu, et elle les prend par surprise comme un coup de poing en plein cœur.
Mais quand on est si différents, comment avancer ? Pour l’un et pour l’autre, aucun mot n’a la même définition : violence, plaisir, avenir…fidélité. Balancés l’un contre l’autre par la vie, ils n’auront plus d’autre choix que de résister au choc. Ou d’exploser en plein vol.
Avis :
Je viens tout juste de terminer ce roman et comment vous dire c’est une grosse déception pour moi.
Camille 24ans est danseuse à l’opéra de Paris. Elle rêve de devenir étoile et vient d’un quartier aisé de Paris. La danse c’est toute sa vie et elle y passe tout son temps. Son nouveau petit ami Sylvain bosse dans un studio et travaille au son pour un rappeur qui chercher à percer, Mike. Un soir, en allant chercher son homme, elle tombe sur ce dernier. Il est impulsif, arrogant et vulgaire. Un vrai connard comme elle le décrit. Mais elle sera obligée de le côtoyer pour être avec Sylvain. De fil en aiguille, Mike et Camille vont se rapprocher mais ils viennent de deux mondes différents et sont opposés en tout point. Mais ne dit-on pas que les opposés s’attirent ?
Camille va-t-elle réussir dans sa carrière ? Mike va-t-il percer dans le rap ? Vont-ils réussir à s’aimer malgré toutes leurs différences ?
Si tout était réuni pour passer un bon moment, de la couverture au résumé, j’avoue qu’à la lecture j’ai vite déchanté. Il fallait avoir du courage pour écrire une histoire dans ce milieu banlieusard avec un tel fossé entre les deux héros. La plume respecte les codes des banlieues lors du point de vue de Mike, le langage est adapté, les références musicales cités nous plonge bien dans l’univers ce qui est cohérent mais c’est bien une des seules choses que j’ai apprécié.
Les personnages m’ont horripilé. Camille est douce, gentille mais angoissé pour tout. Elle se laisse totalement marcher sur les pieds par Mike et même si elle met le holà plusieurs fois elle finit toujours par lui pardonner et parfois des choses qui pour moi sont impardonnables et irrespectueuse. Par contre, la voir évoluer dans le milieu de la danse classique était très intéressant dommage qu’il y a si peu de scènes là-dessus. Mike lui est un vraiment infect. Même si il a un passé compliqué ça n’excuse en rien son comportement. Vulgaire à souhait, il ne respecte pas les femmes, hormis celle de sa famille, et Camille va en faire les frais. Il ne pense qu’à lui, son rap et en oublie tout le reste. Le roman est très centré sur cela et c’est bien dommage.
Le choc des classes sociales est intéressant, les personnages essayent de lutter contre ça mais l’auteure a pris parti d’appuyer sur toutes les difficultés possibles et les mauvais choix des héros. Cela laisse peu de place aux sentiments, à l’épanouissement et aux émotions. Je n’ai rien ressenti, ce fut une lecture plate. Je ne suis pas de celle qui aime les scènes de sexe à outrance mais j’avoue que là encore c’est l’impasse totale comme si l’auteure sautait chaque passage, ça perd en intensité pour ma part et ça m’a beaucoup manqué. Ce sont souvent dans ces moment-là qu’on est le plus fébriles, que les émotions sont décuplées avec le don de soi et la consécration de l’amour pour l’autre et ici ce n’est pas le cas.
Cette chronique est dure et je m’en excuse mais c’est mon ressenti et je ne peux pas mentir. Je suis peut être passé à côté de cette lecture, si elle vous faut envie laissez-vous tenter, cela reste très propre à chacun d’aimer un roman ou non. La fin me laisse perplexe quant à une suite sinon je ne comprends pas le choix de l’auteure, comme un goût d’inachevé pour moi.
Bref vous l’aurez compris on est très loin du coup de cœur que je pensais avoir en commençant ce roman. Cela décuple ma déception finale. Si suite il y aura, le chemin s’arrête là pour moi.