Ce qui nous rend vivant

Thème : Hôpital – Urgences – Interne en médecine –  Rivalité – Romance – ex-friends-to-lovers – enemies-to-lovers

Date de sortie : 12 octobre 2023

Synopsis :

« Ils ont tant de vies entre les mains … Et les leurs à sauver. »

Aux urgences de l’hôpital public de Chicago, Cléo commence son internat et y retrouve Carter Cruz, une vieille connaissance. Bien plus que ça en réalité : son meilleur ami de fac de médecine, mais aussi son plus sérieux rival et son plus grand regret. Ici Cléo se sens enfin à sa place, au milieu des brancards qui roulent à toute allure, des portes qui claquent, des chefs qui crient, des machines qui bipent et des tenues pastel qui volent au secours de ceux qui en ont besoin.

Chaque jour, elle apprend. Elle soigne les autres pour oublier le mal qui la ronge. Elle croise l’humanité et la mort dans les couloirs. Elle tisse des liens forts avec tous ces héros du quotidien. Et elle se rapproche malgré elle de celui qu’elle fuit à tout prix …

Pourtant, elle voudrait juste se sentir aussi invincible que lui. Et croire, le temps d’un battement, que la vie peut l’emporter.

« Emma Green vous plonge au cœur d’un tourbillon humain qui vous fera vous sentir intensément vivants ! »

Avis :

J’ai lu, que dis-je, j’ai dévoré le dernier Emma Green. J’entends encore mon mari me dire « Encore un livre qui ne va même pas avoir le temps de comprendre ce qui lui arrive qu’il se fera déjà bouffer ». Alors, je vous jure que j’ai essayé d’y aller doucement, de lui laisse le temps, mais non, l’histoire de Cléo et Carter m’a trop chamboulé et je l’ai fini en un temps record.

Dès le début et jusqu’à la fin, j’ai eu les larmes aux yeux. Je sais que je l’affirmai presque à chacune de leur sortie, mais ce roman se place à la première place, il détrône toutes les premières places que j’ai pu avoir d’Emma Green. Même l’histoire de Vadim qui est resté trèèèèèès longtemps ma préférée. Mais ici, notre duo d’auteure favori a réussi le pari haut la main en nous sortant une histoire inédite que je n’ai jamais vu nulle part.

Je suis grande fan des séries médicale, je ne dirai pas le nombre de paquets de mouchoirs qui sont passés dans mes mains le temps que je regardais grey’s anatomie, ou encore le nombre de fois où j’ai craqué sur les différents docteurs sexy qu’on pouvait voir. Et c’était risqué de sortir un roman de cet univers et pourtant Emma Green l’a réussi et avec brio.

[Ce qui nous rend vivant] est une ode à la vie, on ne peut que tomber sous le charme de Cléo et Carter qui ont une vie et un passé différent, mais qui n’ont qu’un même rêve : Devenir le meilleur neurologue. Et ils vont tout faire pour y parvenir. Ils vont se battre l’un contre l’autre, mais surtout, ils vont s’apprécier plus qu’ils ne le devraient, ce qui va avoir de lourde répercutions. En plein cœur des urgences de l’hôpital public de Chicago, nous rentrons dans le quotidien de ces soignants ou le stress est permanent et les conditions de travail sont inhumaines pour les internes. Mais c’est la voie qu’a décidé de prendre Cléo alors qu’elle était destinée à un tout autre avenir dans le médical. Mais les urgences sont son seul moyen pour se sentir vivante et panser ses blessures ainsi ses fêlures. Quand, elle est dans l’action, elle ne pense plus à sa douleur et à ses questions qui lui embrument l’esprit. Bien qu’elle ne perde pas son objectif des yeux, les urgences, c’est ce qui lui permet de rester vivante. Elle ne s’attendait juste pas à le revoir aussi vite, quelques heures à peine après avoir pris son premier service.

Elle n’a même pas le temps de dire ouf qu’elle tombe sur lui. Dès années qu’ils se connaissent, des années qu’elle le pensait d’abord ami avant d’espérer qu’ils ne deviennent amants puis elle s’est rendu compte que tout compte fait Carter n’était pas digne de confiance. Pourtant, Carter Cruz a été le seul avec qui elle s’est lâché, avec qui elle pouvait vraiment être elle-même. Un peu bizarre, la nana que tout le monde envie, mais que tous ignorent. Mais quand on voit le jeune résident, sa façon de se comporter avec ses patients ou encore avec sa famille, on a du mal à comprendre l’aversion de Cléo pour lui. Et elle doit se rendre à l’évidence, il n’a rien à voir avec celui qu’elle a connu. Bien qu’il sache qu’il a merdé, il ne peut pas s’enlever lunette de la tête. Elle le hante. Et j’ai adoré la manière dont Carter se comporte avec Cléo tout au long du roman, il est le seul qui arrive à réellement la comprendre.

Puis d’un coup, on avance dans l’histoire, on découvre le passé et ce qui a bien pu se passer et on se rend compte de tout le mal-être dont Cléo fait les frais depuis des années. Celle qui était première de la classe et non parce que ses parents sont de grands médecins, mais puisqu’elle se donne à fond, au risque de faire de Carter le second ; elle a même décidé de quitter le nid familial pour prendre un petit appartement à côté des autres médecins en devenir et forcément, le destin était une petite pétasse, elle se retrouve en face de chez Carter. Ce qui nous promet de jolies choses.

Je suis tombée totalement sous le charme de Cléo, je vous jure, j’ai eu les larmes aux yeux et la boule au ventre pour elle. Cette jeune femme complètement perdue, qui cherche à survivre après la perte de son être le plus cher, elle veut savoir ce qui s’est passé et fera tout son possible pour comprendre. Pourquoi sa mère lui a laissé un message si énigmatique quelques heures avant sa mort. Pourquoi son père ne semble-t-il par prendre au sérieux ce qui sa fille lui dit. Pourquoi d’ailleurs ce même père qui est un grand psychiatre n’arrive pas à voir que sa fille est au bord du précipice. Comment se remettre de quelque chose, quand on n’arrive pas à comprendre ce qui se passe, comment faire la paix avec son futur si des questions nous hante jour et nuit. Mais malgré tout, Cléo est une force de la nature, elle ne se laisse pas abattre, bien au contraire. Et même si elle essaie par tous les moyens de bloquer Carter de son esprit, force est de constater qu’il est une constante à sa vie, son phare en pleine tempête.

Même quand on se croit mort à l’intérieur, parfois, il suffit de prendre soin des autres pour se sentir un petit peu plus vivant.

Et pourtant lui non plus n’est pas en reste. Il va être confronté à la maladie et va devoir gérer d’une main de maître. Entre s’occuper de son petit frère qui est en pleine rébellion et qui vit, malgré des parents plus qu’aimante et plus que présente, a plein de questions sur son géniteur. La maladie qui lui tombe sur le coin du nez, et le retour de Cléo dans sa vie, il va prendre tout le monde à bout de bras et va gérer comme un chef. Il va se battre pour ce qui lui semble juste, quitte a sacrifié sa propre vie et surtout sa carrière. Et c’est ce que j’ai aimé chez lui, car sous ses airs de tombeur et de combattant pour s’en sortir, ce cache un mec au cœur en or, et on ne peut que tomber amoureuse de lui. Et son comportement envers Cléo ? Du jour où il la retrouve, il va se montrer patient, aimant. Et même si on sait qu’il va faire une connerie, je ne peux qu’apprécié comment il se rachète et comment il sera là pour l’épauler jusqu’au bout.

Forcement entre eux, c’est une évidence, je ne vais pas vous mentir, et dès le début, on ressent cette alchimie. Et j’ai adoré la façon dont ils réapprennent à se connaitre, et à se faire enfin confiance. Ensemble, ils sont plus fort, ensemble, ils sont enfin vivants.

Bien évidement, je pense à tous les personnages secondaires qui comme à chaque fois ont leur place importante et nous permettent de rire et de souffler. Elles sont fortes les Emma Green pour nous faire ressentir de telles émotions. Et heureusement qu’ils sont là, car ils ramènent une touche de légèreté parce que vraiment, on en a besoin.

J’ai conscience qu’une fois de plus mon avis est totalement décousu de sens, mais j’ai beau avoir fini ce roman depuis quelques jours, j’ai encore du mal a en parler tellement mes émotions sont sens dessus dessous. À travers [Ce qui nous rend vivant] Emma green parle de sujets durs et malheureusement d’actualité. Les hôpitaux en souffrance, les agressions sexuelles et surtout le consentement, mais une fois de plus, elles ont su trouver les mots, et j’espère que la force de caractère des personnages pourront en aider plus d’une. À travers leurs mots, elles font entendre que les victimes sont justement victimes et non responsable de ce qui leur arrive. Et pour ça, elles ont toutes mon respect.

Bref, un roman qui encore aujourd’hui hante mes pensées et pour qui j’ai encore les larmes aux yeux rien que d’en parler. Le couple Carte Cléo est un couple goal comme j’en ai rarement vu et je le redis, c’est leur meilleur roman. Il est tout simplement fabuleux et est un petit condensé de douceur et de vérité. Une histoire sincère et rempli d’amour sincère. À dévorer sans attendre et sans condition.

Une réflexion sur “Ce qui nous rend vivant

Laisser un commentaire